Un cinquième des mélanomes sont non diagnostiqués et un tiers des contrôles dermatologiques sont manqués, révèle une étude mondiale menée auprès de 734 dermatologues de 36 pays. Euromelanoma, un réseau de dermatologues européens bénévoles présent dans 33 pays, incite donc à pratiquer un auto-examen en lançant, cette année, une campagne vidéo de sensibilisation.
Après la première vague, la Fondation Registre du Cancer avait constaté que le nombre de diagnostics de cancer avait déjà diminué. Aujourd'hui, les dermatologues estiment que 21% des mélanomes, une forme de cancer de la peau, ne sont probablement pas di agnostiqués et que 33,6% des rendez-vous sont annulés. Dans le monde, 60.192 mélanomes seraient ignorés, pour la Belgique il s'agirait de 739 cas, explique Euromelanoma, jeudi par son communiqué.
"La crise du coronavirus a un impact frappant sur la détection précoce des cancers de la peau. Nombre de gens, en particuliers les patients plus âgés, retardent les contrôles. De nombreux cancers de la peau ne sont de ce fait pas détectés et le risque de complications augmente." explique Dr Harm van der Endt.
La Belgique compte environ 42.000 nouveaux patients atteints du cancer de la peau chaque année. Il s'agit de la forme de cancer la plus courant et dont la croissance est la plus rapide. "Le cancer de la peau est l'un des rares cancers dont nous connaissons la cause: il y a un lien direct entre exposition aux rayons UV et cancer de la peau. Cela signifie donc que nous pouvons en grande partie l'éviter, mais nous devons pour ce faire sensibiliser les gens afin qu'ils modifient leur comportement. Car bien que presque tout le monde sache qu'une exposition excessive au soleil puisse être néfaste, beaucoup trop peu de gens se protègent dans la pratique", avance la Professeure Véronique del Marmol, présidente d'Euromelanoma Europe.