Un patient atteint d'un mélanome, un type de cancer de la peau, a reçu cette semaine un nouveau traitement dans le cadre d'une étude à l'UZ Brussel, annonce jeudi l'hôpital universitaire lié à la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Il est le premier à avoir été traité à l'aide d'un "virus intelligent anti-cancer" combiné à des cellules dendritiques, des cellules de son propre corps qui attaquent les cellules cancéreuses et les rendent inoffensives.
Le patient s'est vu administrer du talimogene laherparepvec (T-VEC), une sorte de "virus intelligent anti-cancer". Il s'agit en réalité d'un "virus Herpes simplex 1 modifié (le virus qui occasionne des boutons de fièvre)", explique l'UZ Brussel. «Des changements dans la structure génétique de ce virus font en sorte qu'il puisse se multiplier uniquement dans des cellules cancéreuses, sans endommager de cellules saines.»
Ce traitement a été approuvé fin 2015 et est injecté directement dans les tumeurs. La nouveauté, c'est que, cette fois, il a été administré avec des cellules dendritiques. Ces dernières ont d'abord été retirées du sang du patient. «Nous savons en effet que les tumeurs cancéreuses empêchent que des cellules dendritiques ne pénètrent dans le corps» pour éviter que le système immunitaire ne réagisse, explique le Pr Bart Neyns, chef de clinique oncologie médicale de l'UZ Brussel, cité dans le communiqué.
Les cellules dendritiques ont ensuite été réinjectées avec du T-VEC, directement dans la tumeur.«Nous espérons ainsi accroître la chance d'une forte réaction de rejet contre la tumeur et voir réagir davantage de patients contre leur maladie», poursuit le Pr Neyns.
Si ce nouveau mode de traitement s'avère efficace et sûr, il offrira une option supplémentaire aux patients qui ne répondent pas favorablement aux autres traitements existants, se réjouit l'UZ Brussel.
Cette recherche est soutenue en partie financièrement par Kom op tegen Kanker et la Fondation contre le cancer.